Bretagne
La FDSEA-Finistère dénonce la "violence silencieuse et passive" de l'Etat
par AFPil y a 21 ans1 min de lecture
La FDSEA du Finistère a dénoncé vendredi "la violence silencieuse et passive qu'est l'immobilisme de l'Etat", dans une lettre ouverte à Gilbert Brouder, président d'une coopérative des Côtes-d'Armor incarcéré depuis dix jours après la séquestration de deux gendarmes.
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L'"indifférence est une violence silencieuse qui devient insupportable", écrit Michel Adam, président de la FDSEA, qui dénonce "l'indifférence générale, celle de la société, de nos élus (...) qui assistent sans réagir à la disparition d'un pan entier de notre économie".
"Ta détention est une provocation pour ta famille, les agriculteurs et l'ensemble du monde agricole (...). Elle est la condamnation du principe même de la défense collective d'une catégorie socioprofessionnelle, les agriculteurs, qui n'a pas les moyens de faire grève", poursuit M. Adam.
"Comme toi, nous sommes victimes de cette violence silencieuse et passive qu'est l'immobilisme de l'Etat", poursuit le leader syndical.
Les légumiers bretons ont appelé à un rassemblement régional dimanche à Guingamp (Côtes d'Armor) pour réclamer la libération de Gilbert Brouder, président de la coopérative Bro Dreger de Camlez où deux gendarmes avaient été séquestrés quelques heures le 10 novembre.
Des salariés et chefs d'entreprise de la filière légumière et horticole bretonne qui représente 10.000 emplois ont également appelé à rejoindre le rassemblement "dans le calme".
La filière dénonce "les distorsions de concurrence (avec notamment les nouveaux pays membres de l'Union européenne ndlr) qui ne sont pas économiquement supportables" pour la production bretonne.